Saint Jean-Paul II et la famille comme « communio personarum »
Wojtyła montre que depuis l’accueil de la réalité dans un contact cognitif immédiat avec elle, jusqu’à la « participation » au bien commun et même « à l’humanité comme telle de tout homme », la personne se crée de manière relative dans son acte d’amour. Ce acte d’amour est un acte de don qui est un acte d’autodétermination supposant la possession de soi-même par soi-même. Wojtyła montre que par cet acte d’amour, la personne prend part à sa propre existence, à son propre esse ainsi qu’à celui de tout homme, de tout prochain. Cela se retrouve d’ailleurs dans son article intitulé« La famille comme communio personarum » lorsque l’auteur explique que l’ordre du don souligné par Gaudium et Spes, « s’enracine dans l’ordre même de l’être, de l’être personnel de l’homme ». Mais comment est-il possible de prendre part à l’humanité d’un autre ? Comment participer à l’existence incommunicable de l’autre ?